Cette critique se veut constructive et dépassionnée.
Bien que plutôt petit (compter une demi-heure pour en faire le tour), le musée respire un certain enthousiasme, est tenu par une association et l'accueil est chaleureux. Attention, tout étant en français, l'exposition n'est pas faite pour les non-francophones.
Le sujet des conflits de l'Ouest pendant la Révolution suscite beaucoup de réactions passionnées de part et d'autre. Toutefois, depuis plusieurs années, des synthèses permettent d'avoir une vision plus objective et impartiale des événements (lire à ce sujet les travaux de Jacques-Clément Martin).
En visitant ce musée, je m'attendais à une exposition avec quelques partis pris contre-révolutionnaires... Mais pas à ce point.
A l'accueil, nous sommes accueillis par les termes de "génocide", "gouvernement de Robespierre" et "on guillotinait tous les nobles et les opposants", idées réfutées par l'historiographie récente. La notion de génocide en particulier fait l'objet d'un consensus entre historiens universitaires allant dans le sens de très nombreux massacres et crimes contre l'humanité (plus de 100.000 morts) mais sans l'intention idéologique, le caractère systématique ou l'identité propre aux populations massacrées, qui caractérisent pourtant la notion même de génocide.
Le discours est aussi très à charge. Le musée présente avec raison les exactions perpétrées par les républicains, mais jamais celles des insurgés. Les tournures de certains phrases sont volontairement ambiguës pour laisser penser à une intentionnalité et une systématisation des actes sans présenter les divergences d'opinion et de comportement qui étaient très importantes, de part et d'autre. La boutique, qui ne propose que des livres héroisant les grandes figures de l'insurrection et aucune de la Révolution, ou mettant en avant la thèse très contestée de Reynald Sécher, est le reflet du caractère partisan du musée.
Plus embêtant encore, le musée projette une vidéo de reinformation TV, site désigné par conspiracywatch comme conspirationniste d'extrême-droite et, entre autres, relai des thèses du grand remplacement ou d'une supercherie du changement climatique.
Bref, le musée a le mérite de traiter d'un sujet peu connu du grand public, mais en manquant cruellement d'impartialité, dans le sens d'un roman national, sans nuance. Il bénéficierait grandement des éclairages d'un historien universitaire en replaçant les évènements dans...
Read moreMusée a éviter absolument, les reportages et les livres à vendre sont monarchistes, et très très catholiques. Ce n'est pas un musée dès lors qu'il n'y a qu'un avis d'exprimé. Il y a beaucoup de choses fausses sur l'histoire de la révolution, le reportage essaie de nous faire croire que la France avant Révolution était merveilleuse, c'est une aberration historique : le peuple était en souffrance et il suffirait de finir le lycée pour le savoir. La dame de l'accueil porte une croix au cou, ça annonce la couleur. Ce n'est pas un musée, c'est un lieu de désinformation au service de l'extrême droite royaliste. Limite complotiste.
De surcroît, je me permet de répondre à la réponse de la dame de l'accueil sous mon commentaire. Vous portiez ce jour là une médaille avec la vierge marie avec votre croix bretonne. Libre a vous, évidemment. Il n'empêche que pour tenir un musée, c'est limite, surtout que ce n'est pas le seul élément catholique, loin de là, de l'accueil ( les livres pour apprendre la messe aux enfants n'a pas sa place dans un musée d'histoire ). De plus, je suis en troisième année universitaire avec une formation d'histoire et j'ai grandis... en Vendée. Autant vous dire que je connais le sujet et que les ( nombreuses ) inexactitudes que j'ai relevées sont significatives. Sérieusement, n'allez pas dans ce lieu ( et en plus,...
Read moreLe musée de la chouannerie possède une collection intéressante d'objets de l'époque révolutionnaire et présente les différentes étapes de ces révoltes trop peu connues (on notera en particulier la présence émouvante des armes de Cathelineau). La muséographie est par contre mal faite et ne permet pas de se repérer facilement dans les différentes étapes de la chouannerie ; les différentes informations sont très nombreuses mais deviennent confuses faute de hiérarchisation. Surtout, ces informations sont très connotées idéologiquement parlant : la mise en scène morbide met souvent l'accent davantage sur l'émotion que sur l'information. Les commentaires complotistes et peu scientifiques du guide (qui a une interprétation délirante de Rousseau et de son rôle dans la Révolution) n'ont pas aidé les Guerres vendéennes : il est dommage qu'un épisode aussi sanglant et méconnu reste aux mains d'historiens peu scientifiques dans leur démarche. Ce sujet mériterait d'être...
Read more