Un lieu de salubrité civique, qui fait écho aux Camps des Milles à Aix dans sa volonté de maintenir en mémoire un épisode d'intolérance et d'exclusion coupable où l'antisémitisme n'est qu'une explication - sur laquelle on peut en transposer d'autres de nos jours- à des agissements inqualifiables. C'est une facette délétère de la société que l'on nous invite à envisager, pour garder aussi à l'esprit non seulement le résultat du combat, mais aussi l'âpreté de la lutte contre l'injustice, Zola en tête, et les valeurs humanistes qui animaient ceux qui n'acceptaient pas cette mascarade. Zola poursuivi en justice et calomnié maintient le cap -De Gaulle sera de son côté sanctionné dans un premier temps, ne l'oublions pas- Chapeau aussi à Dreyfus qui garde sa foi en la France et en l'armée même le jour où il est dégradé. Hommage aussi à ces femmes, de Dreyfus ou de Zola, qui oeuvrèrent dans l'ombre à soutenir leurs (grands) hommes. J'avais très envie de visiter ce lieu; restait, en non-Parisienne, la difficulté de m'y rendre. Au téléphone, le personnel du musée m'a efficacement aiguillée sur le train de la ligne J, au départ de la gare Saint Lazare, avec arrêt à Villennes sur Seine (ça y est je ne confonds plus avec des homonymes); quand on sort de la gare de Villennes et qu'on a la bibliothèque Émile Zola- la bien-nommée en face, commencer à droite de celle-ci la marche d'une vingtaine de minutes, le long d'une allée de maisons cossues. Villennes et Médan sont limitrophes. Cela vous conduira sans difficulté au musée, après un arrêt pour les panneaux photographiques plantés au début de la rue Ronsard. Le personnel du musée est très aimable et compétent, la visite guidée était instructive et agréablement menée, la maison de Zola remarquablement remise en état -On a l'impression de se glisser dans les soirées de Médan à côté de Maupassant et, sur un autre plan, de retrouver le confort cher aussi aux propriétaires d'alors du château d'Avignon situé, petit piège, non pas dans le Vaucluse mais sur la route des Saintes Maries de la mer, pas très loin d'Arles, et le musée Dreyfus extrêmement riche, avec des documents variés illustrant l'opposition des deux camps.
Génial ! J'en ai même, de joie, fait la bise à l'agent d'accueil. Deux mois auparavant, en Guyane, j'avais eu l'opportunité de visiter les îles du Salut et de contempler celle du Diable où Dreyfus était détenu. Il me tenait donc à coeur de venir à Médan, et ce depuis bien plus longtemps même car j'avais lu un article sur l'ouverture de ce musée. Mission accomplie et bénéfice à diffuser. En rentrant sur Paris -Merci l'Officiel des spectacles- je suis allée vour la pièce "Les téméraires" rue Nicolas Appert, où Zola et le cinéaste Méliès luttent de concert et dans le cadre d'une brillante mise en scène bien documentée, pour rétablir la dignité de Dreyfus. La force de l'art s'est donc manifestée ici. À méditer. J'encourage donc vivement à visiter ce lieu, en prévoyant le temps de voyage (départ du train à Paris à 12h45+ marche, pour visite réservée à 14h). Finalement, ce n'est pas la mer à boire pour s'y rendre, la preuve, je m'en suis sortie (Par prudence, j'avais acheté les tickets la veille, 5 euros chacun) Le musée propose un catalogue très complet, les oeuvres de Zola, la correspondance entre Dreyfus et sa femme, quelques cartes postales et bien d'autres ouvrages.
Il ne manque peut-être qu'un salon de thé, mais il faudrait que cela ne dénature pas le lieu, que je recommande encore sans modération, aussi bien pour les néophytes que pour les...
Read moreÉmile Zola acheta la maison en 1878 grâce aux gains de son roman l’Assommoir, publié en 1877, le septième volume de la série Les Rougon-Macquart. La maison a été agrandie à son idée avec la construction des tours Germinal et Nana. Il conservera la demeure pendant 24 ans, jusqu'à sa mort en 1902. De 1878 à 1902, Médan sera la résidence principale de Zola, il y passe huit mois de l’année, retournant à Paris l'hiver. Mais Zola sera propriétaire uniquement de sa maison de Médan et louera ses résidences à Aix et Paris. En 1905 Alexandrine Zola fait donation de la propriété à l'Assistance Publique en vue d'y réaliser un établissement hospitalier de convalescence. En 1888 il tombe amoureux de Jeanne Rozerot, la lingère de sa maison de Médan. Il aura deux enfants de Jeanne et jusqu'à sa mort Zola vivra une double vie. Il installera sa deuxième famille à Paris puis à Cheverchemont sur la commune de Triel-sur-Seine et ensuite à Verneuil-sur-Seine à proximité immédiate de Médan. À la mort de Zola, sa femme Alexandrine Zola fit reconnaître les deux enfants naturels qu'il avait eus avec Jeanne Rozerot. Zola semble énormément apprécier cette demeure (proximité de sa maîtresse et de Paris); c'est pourquoi il y écrit huit de ses romans dont Germinal, Nana, La Bête humaineen 1890 et Au Bonheur des Dames.
Actuellement fermé pour travaux, le musée devrait réouvrir ses...
Read moreThank you to our hosts, who could not have been more welcoming. The building itself is beautiful and obviously lovingly restored. We (wife and I, and three kids) had an extremely restful night’s stay in the family room which was very generous in size. Before we left we were treated to a lovely breakfast with fresh pastries. We will return again for sure as we have decided one night wasn’t enough in this...
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