Nous arrivons devant un établissement bien connu, dont la déco n'a pas changé depuis l'ancien propriétaire. Celle-ci est toujours très élégante et raffinée. Et la cuisine ouverte reste un élément moderne apprécié par les clients.
A certaines tables, nous avons d'un côté un canapé, de l'autre une chaise. Le problème de ces canapés est cependant toujours le même. Bien que partant d'une bonne idée, nous sommes trop bas par rapport à la table. Les chaises, elles, manquent d'un support latéral afin de pouvoir se laisser "tomber" dedans en fin de repas. Une pomme est disposée sur chaque table, sans explication, ni aucun rappel dans le menu, la décoration, la tenue des serveurs, ou où que ce soit.
L'accueil est bon. Mais le service en lui-même l'est moins. Nous recevons la carte des vins, qui à notre sens pourrait brasser plus large. Certaines bouteilles nous semblent particulièrement chères ; les buveurs d'étiquettes sont-ils la cible ? Vient alors la première grosse faute, c'est lorsque je fais part de notre choix de vin qu'il nous est annoncé que cette référence n'est plus disponible. Déception. Mais pas grave, la référence du dessus alors ! Eh bien non, il n'y a plus aucune disponibilité en Alsace ! Annoncer les ruptures en amont est pourtant la base en restauration. Enfin, lorsqu'on me fait goûter le vin, celui-ci est tempéré. Et ce n'est qu'après l'avoir goûté qu'on nous suggère de le mettre dans la glace.
Arrive ensuite le pain. Directement, au toucher nous pouvons dire qu'il ne s'agit pas d'un pain maison. En lisant les commentaires, nous apprenons qu'il s'agit d'un pain de chez Thirion. Cela est décevant, tout comme le goût et la texture de ce pain. La croute est trop épaisse, la cuisson inégale. Le pain est justement l'occasion de "casse-croûter" entre deux services, ou de saucer ces plats. Mais ici, nous ne le finirons même pas. C'est à notre sens pas acceptable pour un menu à 90€.
Commence ensuite le repas, et il commence fort avec les amuse-bouches particulièrement bons. On sent ici que le chef a de la boîte, il a des idées, et aime en imaginer des nouvelles pour les concrétiser dans la foulée. La première entrée arrive. Les saveurs sont présentes, on sent les produits frais. La cuisson est juste. Une fois fini, un serveur vient retirer l'entrée et... C'est tout ! Savoir si cela s'est bien passé ne semble pas du tout l'intéresser. Cela se produira, d'ailleurs, trois fois sur les six services proposés.
Le bal se poursuit alors petit à petit. Tout est bon, les cuissons sont justes. Nous mangeons bien, et à notre faim. Nous avons cependant l'impression que le bouchon pourrait être poussé plus loin du point de vue culinaire.
En fin de repas, le service reflanche ; on ne nous propose pas de fromage. Plateau fromage qui semblait pourtant particulièrement intéressant ! Avec mon oreille tendue, j'écoute la description du service de fromages proposés. Le serveur ne revient alors plus sur le nom de l'un des fromages. Il parvient, cependant, à rebondir très intelligemment, en tournant cela à la rigolade. Dix minutes plus tard, le plateau arrive chez une autre table, et... rebelotte. La même touche d'humour pour le même fromage au nom inconnu. Le client mérite, à mon sens, de savoir ce pour quoi il paie. Et prendre 1 minute de plus en coulisse pour identifier le fromage nous semble plus juste.
Pour finir, une fois l'addition payée, alors que notre bouteille de vin contient encore deux verres, il ne nous est pas proposé de la reprendre. Nous l'avons reprise à notre demande, mais ceci devrait être automatiquement proposé au client.
Les commentaires suggérant une étoile au guide sont à notre sens démesurés. On dit que la première étoile c'est la cuisine. Mais nous avons le ressenti que celle peut être poussée plus loin au vu des qualités du chef. Le service, quant à lui, commet des erreurs qui ne peuvent être acceptées dans un étoilé.
Somme toute, un beau et bon restaurant dans la région. Une fois certaines erreurs rapidement corrigées, celui-ci pourra devenir un établissement gastronomique reconnu...
Read moreC’est un très beau bâtiment, parking privatif, entrée via quelques escaliers (rampe PMR présente aussi) et beau hall d’entrée très classe donnant sur la salle, très lumineuse face aux baies vitrées donnant sur le jardin. La déco est très élégante, tables en bois naturel ou nappées, de différentes tailles, chaises et plusieurs divans de tissu velours brun, orange cuivre ou gris foncé, le tout assorti aux murs. Luminaires design. Très classe.
Trois jolies mises en bouche sont servies, des salsifis cuits, à tremper dans une sauce délicieuse, de petits makis de saumon cru dans un bol contenant du thym brûlant, qui une fois décloché, libéré la fumée venue aromatiser le saumon (qui est froid, c’est une petite déception vu le look “barbecue” et la fumée, on l’espèrerait tiède) et une coquille d’huître contenant un délicieux tartare de bœuf avec émulsion iodée. Ensuite arrive un second service de trois autres mises en bouche tout aussi travaillées. Un samosa épicé et fruité, une petite tajine de moules safranées et fregola, et un tartare de cabillaud façon ceviche avec légumes croquants. Très bon, super départ !!
Le menu unique propose un menu signature basé sur la saison, qu’on peut ensuite décliner entre 3 (midi et semaine), 4 ou 5 services plus un menu “impro” de 6 services ainsi qu’un lunch. Les prix sont franchement raisonnables vu la période et le niveau, ces menus allant de 42€ à 85€. Bravo.
On démarre par deux préparations de St-Jacques. Carpaccio d’abord, marinées et tranchées épais, bien charnue, servies avec des disques de chou-rave pickellisés en lacto-fermentation, soit pas mal d’acidité, en constate avec la douceur de la st Jacques, et pépins de grenade en déco. C’était aussi beau que bon.
Saint-Jacques de Dieppe toujours ensuite, deuxième préparation, cette fois “snackées”, donc parfaitement mi-cuites, avec fins chips de Chou-fleur, émulsion de noix de coco, et duxelle de Pomme Granny Smith et quelques perles de citron-caviar pour apporter texture et acidité. Un plat très doux, délicat, et visuellement superbe, l’assiette étant immaculée, tous les éléments blancs formant un parfait monochrome.
Dos de Bar, ensuite, un petit tronçon avec la peau, surmonté d’un émincé de pied de porc, avec une soupe de topinambours et oignons doux assez épaisse, ajoutée à table. En accompagnement, de beaux épinards juste échaudés et une petite mousse végétale saupoudrée de thé matcha vert au citron. C’était bon, sur des saveurs plutôt rustiques, et en satellite un large chip sur un galet, avec une crème d’artichauts à la poudre de sorbier dessus. Beaucoup d’éléments mais de l’harmonie dans l’assiette. Très sympa !
Une assiette végétale ensuite, improvisée par le chef. Salsifis laqués au miel, poireaux, lentilles, chicons, mie de pain frite, dans une sauce crémeuse à base de fond de volaille et anis. C’était l’assiette la plus belle du repas jusque-là, et certainement la plus contemporaine. Plein de plaisirs et de gourmandise.
“Signature”, pour suivre, son célèbre Parmentier de queue de Boeuf, espuma de pomme de terre soyeux, et Jus de viande corsé. Le grand classique du chef depuis quinze ans, mais il l’a un peu épuré, avec un jus moins puissant. C’était très très bon.
Enfin le Pigeonneau des Collines de chez Jérôme Demeyer, le même qui nous fait nos délicieuses rillettes de pigeon chez Saka 20. Suprême bien saignant, cuisse confite, Betterave, Panais cuit au four et en annexe un cube de polenta de patate douce. La sauce aux groseilles était succulente et l’ensemble du plat aussi d’ailleurs. Grande classe.
Chocolat en mousse, très bonne, aucun écœurement, avec Agrumes confits, très originalement accompagnées d’Olives noires.
Second dessert, une magnifique Brioche version pain perdu avec Poire Doyenné, Griottes, et Sorbet poire. Finesse et gourmandise en équilibre.
Très beau chariot de mignardise sur lequel il ne manque que quelques bonbons colorés pour que ce soit Disneyland ! Joie !
Un fort beau repas. Visuellement comme gustativement, l’étoile est déjà là ou...
Read moreIci le produit est mis en valeur et on mise sur le goût. L’homme est modeste et ne cherche pas la une des magazines people, il faut faire l’effort de venir à lui et ici l’effort est largement récompensé.
Côté cadre, c’est encore une fois la sobriété et la clarté qui prime.
la salle est moderne et est ingénieusement dotée d’un petit salon de bois foncé, ainsi que d’une table d’amis pouvant accueillir huit convives.
Un espace donnant sur un beau jardin-terrasse nous a permis, en ce beau mois de Juillet de prendre l’apéritif au calme à l’extérieur au bord d’un romantique petit plan d’eau.
S’en est suivi, toujours sur cette terrasse, quelques mises en bouche:
Croque en bouche de Pata Negra, parmesan brûlé, choux lacto-fermenté. Croustillant à l’encre de seiche, guacamole, crevette grise. Fraîcheur autour du concombre et huître. Saumon fumé a la minute sur un mélange d’herbes réalisé par le chef, et fleur de sel. Hareng fumé pèche blanche et melon. Maatjes marinées, avec caviar de courgettes et Mizuna (moutarde japonaise). Moule d’écume et tomates.
Notre menu du jour:
Ceviche de maquereau et homard, jus végétal, chips de riz et poudre d’algue (en photo ci-dessus) Foie gras sur langoustine de Guilvinec et feuille d’huître. Loup de mer, jus d’anchois, câpre, olive, oseille poêlé. Ris de veau, jus de baie de sureau, betterave rouge. Volaille jaune fermière, jus de fenouil, purée et pomme de terre chips. Plat Signature Parmentier de queue de bœuf mijoté 48h, jus au thym. Abricot confit, mousse de mangue, meringue, crème de lait, fruits rouge et menthe. Mousse de yaourt, fruits de saison. Tiramisu à leur façon. Mignardises au chocolat
Un repas très correctement équilibré entre de bons vins-découvertes en parfaite adéquation avec les plats. Dans L’ordre:
Chateau d’Or et de Gueules: Cimels blanc 2015 (Robe jaune pâle, senteur agrume et fleurs blanches) Un accord parfait pour le poisson. Triennes Les Aureliens Blanc (Cépages Chardonnay. De la rondeur et une belle acidité) Château Pouyanne Graves blanc sec (très charmeur, nerveux avec de très agréables notes d’agrumes ainsi qu’un remarquable côté granitique) Rouge Autrichien Zweigelt Poc D’eau. Rouge Mas Mudigliza Maury (Vin doux Naturel issu de Grenache noir du Roussillon). Pinot Gris d’Alsace.
Une belle adresse donc à retrouver ou à découvrir incessamment par tout gourmet qui...
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