Située 8 rue Colette (alors rue de l’hospice) à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l’Yonne, elle fut tout d’abord la demeure de ses parents, Sidonie Landoy et de Jules-Joseph Colette. Ce dernier, ancien militaire grièvement blessé et finalement amputé à la bataille de Melegnano (1859), est percepteur dans le bourg, poste qu’il a obtenu à titre de compensation pour son infirmité. Sa mère, Sidonie Landoy (« Sido ») l’a épousé en secondes noces. Sidonie-Gabrielle conservera toute sa vie la nostalgie de son enfance heureuse qu’elle partage avec son frère, Léopold et les deux autres enfants de sa mère, Juliette et Achille.
La visite s’avère passionnante. La maison, relativement grande, fait figure de maison bourgeoise dans ce coin de campagne bourguignonne. Une façade, assez sobre, donne sur la rue étroite qui la sépare d’un petit jardin qui en dépend. À gauche de l’édifice, on devine la chambre de Colette enfant qui donne sur cette rue. Rien n’a changé, ou presque, depuis la fin du XIXème siècle, et on est déjà transporté dans l’atmosphère de « la maison de Claudine ». Et de fait, Colette, décrira les lieux avec beaucoup de fidélité dans ce roman très autobiographique. Quand on gravit les quelques marches de l’escalier de pierre qui donne accès à la demeure, on découvre un intérieur très proche de ce qu’il a pu être il y a plus d’un siècle. Nombre d’objets sont revenus à la place qu’ils occupaient à l’époque où la femme de lettre l’habitait. C’est une association qui assure la gestion et la conservation de ce lieu passionnant qu’elle fait vivre avec beaucoup de pertinence, en partie grâce au « Cercle des amis et Mécènes » qui la soutient. Il est d’ailleurs possible de faire un don à cette association sur le site « La Maison de Colette ».
L’intérieur est des plus intéressants et, le jour où je l’ai visitée, la guide était une véritable passionnée, citant volontiers des passages entiers de La Maison de Claudine, et d’autres romans dans lesquels le « personnage » qu’est la maison est présent. C’est toute la famille de Colette qui semble revivre le temps d’une visite. Les deux pièces qui m’ont peut-être le plus ému sont le bureau où on imagine volontiers la petite Sidonie-Gabrielle taquiner son père ou dévorer les livre de la bibliothèque, et sa chambre à coucher d’enfant, à côté de celle de ses parents. Certes, elle est incroyablement spartiate, mais on conçoit facilement qu’elle ait pu être une sorte de cocon pour la petite fille avide de lecture.
Toutefois, l’empreinte de Sido est sans doute plus grande encore. Cette mère aimée et à laquelle Colette doit tant en termes de qualités humaine et d’indépendance lui a donné le goût de la nature et de la liberté. À cet égard, c’est dans le merveilleux jardin, sorte de parc miniature qui se trouve derrière la maison, que plane encore le plus évidemment sa présence.
Colette y a passé les 18 premières années de sa vie. Une époque heureuse en dépit du caractère « grave et revêche » du bâtiment. Elle devra la quitter en 1891 du fait de difficultés financières de ses parents, mais, elle demeurera très attachée à ces lieux, à sa région également. Par miracle, bien des années plus tard, un admirateur de son œuvre, François Ducharne, rachètera la maison et en donnera l’usufruit à Colette en 1925.
En 2009, l’association « La Maison de Colette » peut la racheter et la restaure patiemment jusqu’à son ouverture au public en 2016.
Je ne saurais trop conseiller à tous les passionnés de Colette, et même aux simples curieux, d’aller à Saint-Sauveur en Puisaye pour découvrir ou redécouvrir ce monument de l’histoire littéraire française et passer un moment en compagnie de l’immense femme de lettre.
Pour plus d’information, voici le site, fort bien fait, de...
Read moreVenue ce dimanche 22 septembre pour les journées du patrimoine voir la projection sur Mme Pelletier avec mon petit chien. Les organisateurs et participants m'ont demandés de partir car il respire trop bruyamment. Pour leur petit confort je suis partie c'est inadmissible !!! Aucune tolérance !! Suite à mon avis sur mon mécontentement, sans réponse, j'ai été bloqué de la page Facebook, cela montre la belle mentalité de la direction concernant la liberté d'expression 👏 Sur Google vous ne pouvez pas m'effacer et me museler alors vous daignez me répondre en déformant la réalité pour rendre votre image plus glorieuse. Vous n'avez pas su gérer comme il se doit dans une communication tolérante avec le respect de chacun. C'est un fait. Voici la situation precise : Je suis entrée dans la salle pour me mettre au fond et ne déranger personne. Un monsieur devant est venu à moi en pointant mon chien du doigt et me regarder de haut puis dire "il va faire ce bruit tout le temps?" où j'ai répondu bêtement et gênée "euh il respire". De là, la directrice vient à moi en disant "ah c'est ça le bruit que j'entends et que je n'arrivais pas a définir" en s'approchant de mon chien. Où j'ai répondu "oui et on va éviter de le stimuler pour ne pas gêner les gens". (Dans une communication, le non verbal à autant d'importance que les mots pour la définir d'agression. Je me suis senti agressée et non reconnue, sans communication bienveillante d'où mes avis sur tous vos réseaux. De ce fait, très déçue, j'attendais mieux vu le lieu où nous étions). Puis des participants se sont retournés pour me dire "là ça ne va pas être possible il fait trop de bruit" et la directrice à renchérie "si cela dérange les spectateurs vous devez partir" . Je me suis donc levée tête haute et dit "merci pour l'ouverture d'esprit" avec un geste de la main pour dire au revoir. C'est cela que vous considérez de comportement agressif ? Je ne remets pas en question l'expérience des autres au regard des précèdents avis je fais seulement part de mon vécu alors merci de ne pas illégitimiser mon propos. Je pensais (peux être à tord) d'avantage de communication bienveillante en venant à la maison Colette. Selon moi, les chiens ne sont pas bienvenues dans leur intégralité. Sachez que ce ne sont pas des objets que l'ont pose, porte à notre guise et sans bruit. Ce sont des êtres vivants dont on ne maîtrise pas tout (ce dont vous demandez). Alors reconnaissez que les lieux (parquet) et manifestations proposées ne leur conviennent pas. Autant ne pas les accepter du tout à mon sens. Je suis convaincue que ce n'est pas un lieu où venir avec son chien. A...
Read moreDepuis sa rénovation en 2011, je tenais à visiter ce lieu d’écrivain et j’en suis sorti bien déçu ! La maison est simple, très simple, meublée sommairement avec des meubles et des objets sans goût, tout à fait ordinaires d’une maison petite bourgeoise de la fin du 19e. En gros, ce que l’on a tous vu chez nos grands-parents. La conférencière est charmante mais elle se dépatouille de son mieux avec la succession des pièces où il n’y a pas grand chose à dire. On arpente les pièces et le jardin (sans caractère particulier) sans jamais entrer dans l’univers de l’écrivaine, sans se prendre à rêver. La signalisation est mal faite et l’on confond la maison et le musée Colette qui n’ont pas l’air de s’entendre au point de ne pas renvoyer les visiteurs d’un lieu vers l’autre, ou de proposer un « pass » commun aux deux sites. Ainsi, lors de la visite de la maison, on reste sur sa faim car on n’entend jamais parler de la vie d’adulte de l’écrivaine. Un conseil de littéraire peut-être : que la conférencière apprennne ou lise des extraits des « Claudine » évoquant l’enfance et la maison de Colette pour donner de la matière à un lieu et à une visite qui en manquent sérieusement. Boutique bien faite et bien achalandée en l’honneur de la littérature féminine. Système de réservation en ligne...
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