J’avoue que visiter la cité internationale de la tapisserie ne me tentait pas plus que ça, mais j’y ai suivi mon groupe d’amis. Et quelle excellente surprise ! Ce musée m’a fascinée.
Pour moi la tapisserie était une discipline vieillotte et qui ne produisait que des scènes classiques ou traditionnelles. Et l’extérieur du musée, aux couleurs défraîchies, me renforçait cette idée. Que nenni ! Ce musée est magnifique, il rend ses titres de noblesse à la tapisserie et en démontre toute sa modernité.
La première partie du musée, à l’étage, présente les oeuvres de Tolkien, puis toute la technique de la tapisserie. On n’imagine pas la complexité du métier avant d’avoir vu toute cette zone du musée.
La seconde partie de la visite, au rez-de-chaussée, présente des œuvres plus classiques mais non moins impressionnantes, et des tapisseries d’artistes modernes (Delaunay, Vasarely…) et enfin les tapisseries de Miyazaki.
La visite guidée est très intéressante et permet de comprendre toute la technicité du métier. Pour des projets comme les tapisseries de Tolkien ou de Miyazaki, il faut 6 mois de préparation avant même de démarrer les tissages ! 6 mois pour choisir les scènes à tisser, définir les couleurs, les méthodes pour le tissage, mettre en compétition plusieurs ateliers et valider avec Miyazaki le choix de l’atelier qui réalisera les tapisseries. Puis le tissage de chaque tapisserie prend 1 an. Ce sont des projets de longue haleine, dont les réalisations sont impressionnantes de technicité, créativité et modernité.
Autres bonnes surprises : la cité internationale de la tapisserie est gratuite pour les mineurs, le plein tarif pour les adultes est raisonnable (8,5€) et le musée dispose d’un grand parking gratuit à l’arrière du bâtiment.
En bref, un musée à visiter...
Read moreQuelle frustration que ce musée. Pourtant la production de tapisseries d'Aubusson et de Felletin a été très importante, y compris dans notre époque contemporaine avec de grands artistes comme Lurçat, Picart le Doux, Dom Robert, Perrot, Wogenski et bien d'autres. Malheureusement, le lieu est trop restreint et on reste sur sa faim. Certes la partie didactique à l'étage est très bien conçue et permet de mieux connaitre les techniques et le métier des liciers qui sont eux aussi tout aussi artistes que les peintres cartonniers ou le créateur de l'oeuvre ; mais le fond d'oeuvres est bien maigre. L'espace culturel Jean Lurçat à 500 m permet une extension pendant l'été mais ne suffit pas de se rendre compte de la richesse de la production locale entre le XVII et aujourd'hui. J'espérais que l'Etat, la Région, le Département et la ville s'associeraient pour acheter les plus belles oeuvres que l'on trouve sur le marché de l'art... mais pas du tout, quel dommage. D'autant que le renouveau apporté par Jean Lurçat et ses contemporains est quasi absent. Un troisième lieu serait le bienvenu, pourquoi pas l'ancien atelier Braquenié, autre lieu emblématique d'Aubusson. Et pourquoi pas s'associer à l'Abbaye d'En Calcat dont la collection d'oeuvres de Dom Robert dort dans les remises du musée de Sorèze, et le musée Jean Lurçat de Saint-Céré ou le musée Jean Lurçat d'Angers. Bref, en tant que natif d'Aubusson où j'ai passé toute ma jeunesse et où réside encore ma famille, je suis déçu par le manque d'ambition pour valoriser ce patrimoine exceptionnel. Et en plus, la ville est très belle dans son écrin de verdure. Lui redonner un coup d'éclat ne serait...
Read moreToutes les créations contemporaines exposées arborent de magnifiques couleurs, sont inspirées de thèmes variés et joyeux, et sont réalisées par de grands professionnels. Superbes tapisseries sublimées par un cadre d'exposition et des qualités d'éclairage à la hauteur de ces œuvres.
Je ne connaissais des tapisseries que des créations vieillottes, aux couleurs souvent passées, découvertes au gré de quelques visites castrales. J'ai pu admirer à Aubusson des tapisseries âgées de plusieurs siècles, restaurées et aux couleurs retrouvées. John Ronald Reuel Tolkien s'est invité entre ces murs et quelques réalisations qu'il a inspiré sont exposées.
Cette visite fut pour moi un choc et la découverte d'un art contemporain superbe, emprunt de patience et de concentration, le temps passé, pour réaliser ces tapisseries ou les cartons de tapisseries, se comptant en semaines, mois ou années. Ces métiers et cette activité de peintres-cartonniers ou de lissiers sont aux antipodes de l'immédiateté en vogue aujourd'hui. Merci à ces artistes d'exister et à cette cité de les valoriser.
Les outils numériques apportent une interactivité ludiques et instructive. Par exemple, l'appareil permettant de créer une tapisserie virtuelle en quelques minutes, vous informe du temps qui serait nécessaire à une...
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