Mexme, disciple de saint Martin, aurait fondé ici un monastère au milieu du 5° siècle. Vers l'an mil, des chanoines, religieux non astreints à la vie communautaire, remplacent les moines. L'église devenue collégiale est alors entièrement reconstruite : on conserve de cette époque la nef, exemple du premier art roman en Touraine et, à l'intérieur de l'avant-nef, construite vers 1050, des éléments de la première façade dont une sculpture en très bas relief représentant la crucifixion. La collégiale connaît encore d'importants travaux au 12º, puis au 15° siècle: elle se présente alors comme une grande église de pèlerinage, pourvue d'un vaste chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes, décorée de peintures exécutées du 11º au 15° siècle. Désaffectée à la Révolution, la collégiale n'est plus entretenue : en 1817, l'effondrement du grand clocher du transept entraîne la ruine des deux tiers de l'édifice. Les parties subsistantes (avant-nef, nef et chapelle au nord) sont transformées en école, utilisée jusqu'en 1982. Depuis cette date l'édifice, étudié et restauré, devient un centre culturel destiné à recevoir spectacles, visites, expositions. C'est dans ce cadre qu'ont été installés dans l'avant-nef, en 2006, les vitraux abstraits créés à partir de cartons du peintre Olivier Debré. Pour trouver un commentaire plus détaillé et pertinent, lire l'ouvrage de R. Ranjard, La Touraine Archéologique, Joseph Floch, Imprimeur, Editeur, Mayenne, 1968. Page 304 et suivantes. On trouve encore ce livre précieux chez les bouquinistes en Touraine et probablement chez l'un d'entre-eux qui se trouve à Chinon.