đ 1. Une scĂšne anodine en apparence, mais rĂ©vĂ©latrice dâun dĂ©ficit dâĂ©coute client
Alors que jâattendais depuis plus de 15 minutes que lâon prenne ma commande (un simple cafĂ© allongĂ©), jâai saluĂ© le patron qui venait dâarriver et terminait son salut Ă une cliente. Ma demande polie (âbonjour, je voudrais un cafĂ© allongĂ©â) a provoquĂ© une rĂ©action Ă©tonnante :
âJe suis en train de dire bonjour Ă la dame, qui est cliente.â
Ce propos, dans sa forme et son intention, a produit un effet involontairement disqualifiant : âą BlĂąme : ma demande est perçue comme une interruption inappropriĂ©e. âą Plainte : le patron se plaint du fait que les clients le sollicitent alors quâil est occupĂ©. âą Justification : il se justifie de ne pas prendre ma commande .
Un célÚbre principe britannique dit :
âNever complain, never explain, never blame.â Ne jamais blĂąmer se plaindre ou se justifier pour avoir raison Ici, malheureusement, les trois ont Ă©tĂ© rĂ©unis dans une seule phrase.
âž»
đ§ 2. Un cas dâĂ©cole en communication relationnelle
Ce moment aurait pu ĂȘtre lâoccasion dâun simple sourire et dâun mot courtois (âje mâoccupe de vous dans un instantâ), qui aurait suffi Ă dĂ©samorcer toute tension. Mais en rĂ©pondant sur le ton du reproche, sans prendre en compte mon attente dĂ©jĂ longue, la relation a immĂ©diatement basculĂ©.
LâenchaĂźnement a confirmĂ© ce malaise : âą Le cafĂ© arrive 5 minutes plus tard via une autre cliente qui lâa eu Ă ma place et qui sâen Ă©tonne. âą Un second cafĂ© identique mâest ensuite apportĂ© par un autre serveur. âą Une autre cliente, excĂ©dĂ©e, va commander directement au bar. âą Le patron, postĂ© derriĂšre la caisse, alors quâil nây a aucun paiement client en vue, commente ensuite :
âSi tout le monde vient commander au bar, on ne va pas sâen sortir.â A lâattention de qui ? Des clients pour quâils ne viennent plus ? Du personnel qui ne prend pas les commandes ?
Ici encore : plainte + blĂąme + immobilisme = dĂ©sorganisation perçue, confusion gĂ©nĂ©ralisĂ©e alors quâil y a 4 clients en terrasse ce qui est trĂšs peu.
âž»
đĄ 3. Analyse pĂ©dagogique et pistes dâamĂ©lioration
Ce rĂ©cit se veut une lecture bienveillante dâune situation ordinaire qui, par son accumulation de maladresses, devient symptomatique.
âïž Ce que le client attend nâest pas la perfection, mais : âą Une reconnaissance simple (« bonjour », « je mâoccupe de vous »), âą Une forme dâordre et de logique dans la prise de commande, âą Une attitude ouverte et Ă lâĂ©coute, mĂȘme en cas dâaffluence. Affluence quâil nây avait pas Ă ce moment lĂ !
â Ce quâil ne comprend pas : âą Lâabsence de mouvement du patron, postĂ© derriĂšre une caisse inerte, âą Les propos dĂ©fensifs tenus Ă voix haute, perçus comme des reproches envers les clients ou le personnel, Ă la cantonade ce qui semble trĂšs irrespectueux pour tout le monde âą LâincohĂ©rence du service, malgrĂ© un effectif de deux serveurs opĂ©rationnels .
âž»
đ 4. Conclusion :
Je vous adresse pour offrir un point de vue extérieur et sincÚre, que vous pouvez utiliser en interne comme matériau de formation à la relation client.
Parfois, une phrase maladroite peut en dire long sur le climat de travail, la posture managĂ©riale, la fatigue ou la confusion dans les rĂŽles. Mais la qualitĂ© de lâaccueil reste toujours le reflet de lâĂ©tat dâesprit de lâĂ©quipe dirigeante.
Je vous souhaite de transformer ces quelques observations en opportunitĂ© dâajustement. Je reviendrai avec plaisir quand les choses iront mieux je lâespĂšre đ et â un cafĂ© allongĂ© et un bonjour suffiront. A...
   Read moreProfessionnel de lâhĂŽtellerie, je suis pleinement conscient des exigences de ce mĂ©tier, notamment en station : flux touristique intense, fatigue, attentes parfois excessives⊠(surtout en pĂ©riode des fĂȘtes de Bayonne). Câest prĂ©cisĂ©ment en gardant cela Ă lâesprit que nous avons toujours fait preuve de patience, de comprĂ©hension et de respect envers le personnel.
Nous avions gardĂ© un excellent souvenir du petit dĂ©jeuner Ă La Coupole lâan dernier â au point dâen parler avec enthousiasme tout au long de lâannĂ©e. Pour ne pas dĂ©ranger et ĂȘtre sĂ»rs de venir au bon moment, nous avons pris soin de demander la veille Ă quelle heure le service commençait. On nous a rĂ©pondu : 7h30. Nous sommes donc arrivĂ©s un peu avant 8h, pensant ĂȘtre parfaitement dans les temps.
Malheureusement, nous avons Ă©tĂ© accueillis par une personne visiblement Ă bout, peu disposĂ©e Ă servir. On nous a sĂšchement dit dâattendre 10 Ă 15 minutes. La salle Ă©tait encore calme, personne nâĂ©tait servi, mais lâambiance Ă©tait tendue. Me sentant presque fautif de notre prĂ©sence, jâai tentĂ© dâexpliquer, calmement et cordialement, que nous avions justement pris des prĂ©cautions pour ne pas dĂ©ranger. En retour : ni Ă©coute, ni sourire. MĂȘme quelques touches dâhumour nâont pas dĂ©tendu la situation. Il Ă©tait clair que notre simple prĂ©sence dĂ©rangeait.
Nous Ă©tions certes au lendemain des fĂȘtes de Bayonne, cela se ressentait⊠mais nous restions des clients, heureux Ă lâidĂ©e de savourer un petit dĂ©jeuner simple â pain, beurre, viennoiseries â dans un cadre agrĂ©able.
Quelques jours plus tard, nous avons voulu revenir pour simplement boire un verre, vers 22h30. LĂ encore, lâaccueil a Ă©tĂ© glacial. Il nây avait presque personne, ni en salle ni en terrasse. Pourtant, demander Ă sâinstaller en terrasse semblait poser problĂšme (certaines tables Ă©taient encore dressĂ©es pour le dĂźner). Je comprends tout Ă fait quâun service privilĂ©gie les repas aux boissons. Mais Ă 22h30 passĂ©es, il est peu probable que lâon attende encore une vague de dĂźneurs.
Et comme si cela ne suffisait pas, jâai demandĂ© Ă faire changer un Schweppes dans lequel un dĂ©pĂŽt suspect Ă©tait visible au fond de la bouteille. Ce nâest vraiment pas dans mes habitudes, mais câĂ©tait manifeste. Cela a suffi Ă provoquer un soupir et un regard au ciel. On a lancĂ© Ă un collĂšgue : « Tiens, tu peux changer le Schweppes, apparemment yâa un truc dedans. » Pas un mot de plus.
Pendant ce temps, des habituĂ©s â ou amis â grignotaient, buvaient au comptoir en gĂȘnant le passage. MĂȘme certains membres du personnel prenaient une biĂšre derriĂšre le bar. Je comprends trĂšs bien quâaprĂšs un service, on sâaccorde un moment de dĂ©tente. Si cela restait discret, je nâen ferais mĂȘme pas mention. Mais lĂ , câĂ©tait trop.
Câest profondĂ©ment regrettable, car nous Ă©tions sincĂšrement attachĂ©s Ă cet Ă©tablissement. Lâoffre est attractive, lâemplacement idĂ©al. En lisant dâautres avis rĂ©cents, je constate que nous ne sommes pas un cas isolĂ©. Ce nâest pas tant la surcharge de travail qui est en cause ici, mais plutĂŽt une lassitude perceptible, un manque dâenvie, voire de considĂ©ration pour les clients.
Je le rĂ©pĂšte : câest un mĂ©tier exigeant, je le sais. Mais si lâon ne supporte plus les attentes, pourtant lĂ©gitimes, des clients, alors peut-ĂȘtre faut-il repenser lâorganisation ou revoir certaines ambitions ?
Nous ne reviendrons...
   Read moreJe relate ici ma trĂšs mauvaise expĂ©rience avec cette "auberge". En effet, les faits se sont dĂ©roulĂ©s il y a un peu plus d'un an, en journĂ©e. Je n'ai pas la date exacte. PrĂ©cision, j'ai habitĂ© Biarritz plus de cinq ans et je suis Bayonnais depuis presque autant. J'Ă©tais souvent allĂ© dans cet Ă©tablissement avant qu'il ne soit repris par le "Tartempion" qui semble ĂȘtre aux commandes Ă ce jour. Je n'avais sous l'ancien patron jamais rien eu Ă redire ni du service ni de la cuisine. Bref, je viens un jour comme un autre, m'asseoir pour prendre un verre de passage Ă Biarritz ce jour-lĂ . Je me mets innocemment dans une table de 4. J'attends qu'on me prenne la commande. Puis, Ă peine deux ou trois minutes aprĂšs, une serveuse vint me voir, m'invitant Ă me dĂ©placer. Or, je constate qu'on est en pleine journĂ©e et un jour de semaine, qu'il y a plein de tables de 4 ! Je rĂ©torque Ă la serveuse que c'est ma place et que pour avoir travaillĂ© dans l'hĂŽtellerie, mĂȘme une table d'habituĂ©s peut ĂȘtre prise (principe de base)... La serveuse va voir le patron en me disant de bouger sur un ton peu agrĂ©able et "comme si on avait gardĂ© les cochons ensemble". Elle "m'intime" Ă changer de place. Au-delĂ de la demande en soi qui pourrait paraĂźtre juste, le ton, vous l'aurez compris, est "totalement" discourtois. ImmĂ©diatement sur le mĂȘme ton, je lui rĂ©plique Ă voix haute. Je vois que les esprits s'Ă©chauffent et que ses larbins de serveurs, me regardent d'un mauvais Ćil quelque peu menaçant. Je garde mes nerfs malgrĂ© tout, je jauge la situation et je m'exĂ©cute. Puis, dans la foulĂ©e, je constate qu'on installe la famille "locale" de Biarritz, Ă sa table, sans mĂȘme qu'il y ait eu de cartons pour prĂ©venir : rĂ©servĂ©. Ainsi, je bois mon cafĂ© en 4á” vitesse, puis je vais voir le "Tartempion" en question. HabituĂ© Ă cerner les gens trĂšs rapidement, je vois bien que ce monsieur n'est pas du "mĂ©tier" mais vient plutĂŽt du milieu "start-up nation" Ă son discours. Je lui explique gentiment que le sud-ouest, dans les troquets de ce type, il n'y a pas Ă avoir de passes-droit, pour tel ou tel type de client ! Quelle que soit la notoriĂ©tĂ© du bar, c'est du gagne-petit. Le bar aurait Ă©tĂ© bondĂ© et sans autre table de 4, j'aurais conçu et laissĂ© de bon cĆur la table de 4, mais, lĂ , il y en avait pleins d'autres tables de quatre disponibles. N'est-ce point le comble de la servilitĂ© ! Sinon, je recommande Ă Monsieur le Patron de la Coupole, que les "habituĂ©s" en question identifient leurs tables en faisant pipi dessus par exemple ou en marquant leur nom dessus. Comme ça, le vulgum pecus, une tĂȘte non connue de Biarritz, dont j'ai l'insigne honneur de faire partie, sera informĂ© que cette table est toujours Ă disposition de cette illustre famille. Ce patron aurait dĂ» peut-ĂȘtre faire des stages dans l'hĂŽtellerie avant de se lancer dans une affaire comme la Coupole, afin de dĂ©couvrir que l'hĂŽtellerie-restauration est un vrai mĂ©tier et qu'il y a des rĂšgles d'usages et coutumiĂšres. Un savoir-ĂȘtre autant qu'un savoir-vivre. De plus, elles valent "pour" tout le monde, y compris, cela impose le respect des "gueux"... qui demanderaient Ă boire un verre d'eau. C'est toute la diffĂ©rence entre richesse et "classe". Non, la Coupole 2023, ce n'est pas classe ! Je n'y remettrai plus les pieds. Bien d'autres auberges Ă Biarritz sont moins pĂ©dantes...
   Read more