Finissage de l’exposition des oeuvres de Thomas. J’arrive pour la 3 eme fois dans l’exposition. On se sent familier des lieux, l’accueil est unique au delà du convivial. La peinture de Thomas est elle aussi unique. C’est le genre de peinture avec des paysages lumineux et colorés qui donnent envie de vivre dedans. Du dessin aux crayons de couleurs, aux grands formats composés de multiples rectangles d’aquarelle, notre regard est invité. Invité à regarder l’immensité des paysages de l’ouest américain et ça commence avec cette immense fresque tout d’aquarelle vêtue. On est impressionné comme devant un Hockney devant le vide du paysage en contre plongé dont l’échelle est donnée par ce regardeur - l’artiste lui même ? En tout cas on est dans une atmosphère toujours à une heure précise - comme toutes les peintures de l’expo. Je souligne à Thomas cet horaire proche de midi, une forme d’équilibre entre début ou fin de la journée. Cet horaire où la lumière fixe les ombres à la verticale comme une impression photo. Et l’éclat de la lumière, l’impression d’éblouissement qu’il en résulte. Thomas m’explique que son médium sur place est la photo argentique ou le Polaroïd - seuls fidèles enregistrements concevables et fidèles de l’atmosphère que l’oeil aura inscrit en lui. Monet n’est vraiment pas loin. Et on regarde, le regard s’inscrit dans un rythme séquentiel de ce qui est vu, comme semblant être guidé par une musique rétinienne. Des variations séquentielles comme en musique expérimentale. Et cette contemporanéité du regarder, de savoir accorder aux paysages un instant de notre regard la possibilité de celui-ci. On rentre dans l’éblouissement. Des regardants, porteurs de lunettes de soleil obligatoires, fixent l’échelle. Le mur de dessin est comme une partition qui fait se succéder paysages à l’échelle d’une plante, d’autres à l’échelle d’un humain et enfin ceux à l’échelle de l’immensité d une masse montagneuse. Notre regard s’accorde à la musicalité ainsi révélée. La peinture ici est objet de connaissance et de partage du regard : dans un monde où le regard, le voir paysage est de plus en plus oublié dans notre Koyaanisqati, ces paysages sont une résistance rétinienne, une résistance pour voir le réel. J’aime à voir le nuage offrant l’immensité du ciel dans toute sa légèreté juste à côté de la plongée dans le gouffre de canyon. Ce sont deux dessins bleus au crayon l’un à cote de l’autre d’une beauté complémentaire. Le très haut le très bas. L’envol et la chute. C’est l’atmosphère de cette impression physique qui passe par le rétinien. Chaque peinture offre un épuisement apparent de la palette d’aquarelle. Chaque peinture offre à notre regard l’apparition de la peinture aquarelle.
En sortant de l’exposition, j’ai eu l’impression de vivre dans l’atmosphère des lieux peints et cela donne envie de vivre AVEC ces oeuvres chaque jour. Merci à Sabine d’avoir un si beau lieu, un havre...
Read moreToujours un plaisir de passer à la galerie et d’être accueilli par Sabine et Yves. De jolies découvertes, des instants agréables et chaleureux ! L’espace est parfait permettant de mettre en avant les nombreux artistes talentueux qui sont représentés par la galerie.
La ballade du samedi finit généralement à la galerie, pour satisfaire les amoureux de l’art et les adorateurs de...
Read moreUne galerie distinctive au cœur du marais, dont les grandes et lumineuses fenêtres permettent aux passagers d’admirer les peintures… un vrai site dans cette rue !
Sabine la galeriste est accueillante et chaleureuse qui a un goût délicat et unique dans la sélection des artistes dont les prix sont...
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