They seem to be exploiting the Bourdain name.
Food: âïž âïž âïž âïž Service: âïž âïž âïž Value: âïž âïž
Came thanks to Culture Trip and Bourdain. The food is very good, the bulgar couscous is exceptional. The slow roasted lamb was tender and falling off the bone. The sauce was flavourful and plenty of it.
Loses points here because of the prices. Meal for two with three glasses of wine was âŹ84. đź
We asked to change tables as the outdoor seating plan sits beside trash bins and had a particular aroma.
The staff were efficient however not very helpful. They didnât speak in detail about any of the dishes as asked, in either English or French.
The french wine selection is fine. A bit expensive but reasonable. The African wine selection looks good, but the price to quality is a no-go. âŹ9 for a wine worth âŹ3.
The restaurant looks amazing inside. I can imagine itâs really fun on a crowded Friday night. Or at least it was.
Eating outside on a street in Marseille fir that price felt totally uncalibrated. If youâre a party of six and want the big experience, I think this is worth it as it can be quite fun.
If youâre a couple or family, given the rushed service and prices, I think you can do (much)...
   Read moreOn peut ĂȘtre un « artiste fractaliste » de bonne facture et rester nĂ©anmoins un homme. Voir un Ă©picurien⊠Or, il est des lieux dâagapes, en notre bonne ville de Marseille, incontournables pour qui nâa pas encore eu les papilles dĂ©truites par la malbouffe micro-ondable et autres Ă©lixirs concoctĂ©s par notre bonne fĂ©e MonsantoâŠ
Une de nos cantines prĂ©fĂ©rĂ©es, justement, se trouve dans le quartier de Noailles, le « ventre de Marseille ». Jâen vois dĂ©jĂ qui froncent le nez : « Hou lĂ ! Mais câest plein dâarabes ! Pas safe⊠» Des arabes, oui, justement ! Câest mĂȘme ce que nous sommes venus chercher. Le couscous, le vrai ; voyez ? Des arabes, des corses, des comoriens, des italiens, des antillais : des marseillais quoi !
Que Noailles qui mâaille⊠Il y a des rats aussi. Si si ! Des gros ! Et des chats (Ă bon chat, bon rat) qui gambadaient il y encore peu de temps entre les rails dâun tramway alors Ă©ternellement en travaux, attirĂ©s par les dĂ©chets dâun marchĂ© dont je connais chaque ruelle, chaque Ă©tal, chaque commerçant tant on y dĂ©busque dâincroyables produits, introuvables ailleurs. Et une certaine chaleur humaine⊠Un vrai voyage, le nez en lâair, au cĆur du Centre Ville.
En reportage pour le dĂ©funt site BeGlob, oĂč jâai commis quelques critiques gastronomiques (il faut bien vivre, et si possible bien vivre), jâai dĂ©cidĂ© de me rendre en ces terres lointaines mal pacifiĂ©es pour y goĂ»ter ce qui est considĂ©rĂ© comme « le meilleur couscous de Marseille ».
Que dire ? DĂ©jĂ , le nom et lâaccroche : « Le Femina« ⊠De MĂšres en Filles » ; ce qui tombe bien vu que jâadore, je ne sais pourquoi, le sexe opposĂ©. Ces « Cro-Mignonnes » ont toujours su dĂ©velopper mes instincts primitifsâŠ
Une caverne aux tons chauds, un peu kitsch ; des draperies, des statues, des gravures ; un accueil chaleureux, des effluves de coriandre et de viandes grillées : on y est ! Carte sobre, suffisante : deux minutes à peine de palabres et voilà la commande « customisée », exactement conforme à vos souhaits excentriques. « Et⊠Rajoutez donc quelques merguez grillées, hein ? »
Jâai optĂ© pour le couscous dâorge, que je nâavais jamais goutĂ© ailleurs. Une saveur plus rustique, authentique : la nourriture des gladiateurs ! Il faut essayer. LĂ©gumes parfaits, Ă la nage dans un bouillon quâon pourrait se contenter de respirer.
Quant aux mĂ©chouis, ce ne sont plus des moutons mais des dinosaures. Les piments grillĂ©s arrivent sur la table, qui ne manquent pas de piquant, Ă lâinstant exactement voulu : câest un ballet ! Plus un restaurant mais une salle dâOpĂ©ra. Lâhomme au chapeau de paille est partout, attentif, prĂ©venant, enveloppant, tandis que des cuisines Ă©manent des fumets ensorcelants.
Câest lâinstant merguez « maison », encore toutes frĂ©missantes de la cuisson. Et lĂ , câest la grande claque ! Vous nâachĂšterez plus jamais de « merguez vĂ©ritables » dans un supermarchĂ©âŠ
ThĂ©s Ă la menthe, liqueurs posĂ©es sur la table, Ă discrĂ©tion, quand en fin de bombance la conscience sâenvole, au delĂ des mers, dans des yeux outremers.
Un lieu de cĆur vĂ©ritable qui transpire la gĂ©nĂ©rositĂ©. Celle que nous autres « pur blancs de blancs » refusons parfois de voir et de reconnaĂźtre, les deux yeux entre les ĆillĂšres et le mors aux dents. Inutile de dire que nous manquons beaucoup⊠Câest vous qui voyez !
« Le Femina » arabe ? Bien sĂ»r. AlgĂ©rien, certes. Kabyle ? Certainement ! De Tizi Ouzou, mĂȘme. Ce nâest pas tout Ă fait la mĂȘme chose⊠On y parle Kabyle et⊠Français. Ce nâest quâun «...
   Read moreJe ne sais plus qui a dit que lâon est imprĂ©gnĂ© Ă vie, par la terre sur laquelle on voit le jour. Pour ma part y ayant passĂ© des annĂ©es, cet adage est complĂ©tement avĂ©rĂ©. Il me prend parfois la nostalgie du pays de mon enfance, elle monte et mâenvahit me laissant pantois et dĂ©sarmĂ©, quelques secondes. Alors, je porte Ă mes lĂšvres ma croix et ma « khamsa », la « main de Fatma » suspendues ensembles Ă mon cou par une chainette, comme pour en appeler, en rituel rassurant, Ă mes deux cultures, et, le plus souvent je reprends le cours de ma vie. Parfois cette nostalgie soudaine resurgi lors de petits Ă©vĂ©nements de la vie de tous les jours. Entre le cours Saint Louis et la CanebiĂšre, il existe un petit pĂątĂ© de rues et de maisons qui abritent encore le cĆur de la vie populaire de Marseille. Coutelleries, bazar oriental, chapellerie et petits restaurants, un concentrĂ© de la ville restĂ©e intacte depuis un siĂšcle avec ces « institutions ». A lâenseigne « Le FĂ©mina », rue du musĂ©e, ce trouve le temple, depuis 1921, des coucous Ă lâorge berbĂšre. La famille KACHETEL dont le patronyme trahit les origines Tamazight se transmet lâĂ©tablissement de mĂšre en fille. Je suis dâordinaire mĂ©fiant des restaurants « comme lĂ -bas » toujours enclin au folklore au dĂ©triment de lâauthenticitĂ© et je privilĂ©gie la plupart du temps, les couscous des gargotes populaires du marchĂ© du soleil pour la qualitĂ© de leurs « marqa » mĂȘme si la graine servie Ă lâeuropĂ©enne est souvent dĂ©cevante. Et oui, dans le couscous, il y a deux parties tout aussi importantes, la graine de blĂ© dur ou dâorge et la marqa, la sauce Ă laquelle ont adjoint suivant les recettes, viandes, boulettes, brochettes, volaille, poisson. Il est rare de trouver du couscous dâorge, et les semoules de blĂ©s la plupart du temps industrielles et prĂȘtes Ă cuire sont le plus souvent utilisĂ©es. Je mâinstalle Ă table accueilli chaleureusement par une poignĂ©e de main par le restaurateur comme un ami de la famille. De ma place je peux voir en cuisine Ă©voluer les dames dans la vapeur des couscoussiers, portant une toque brodĂ©e noire discrĂštement Ă©lĂ©gante alliant le respect de lâhygiĂšne et la tradition berbĂšre. La graine dâorge servie est extraordinaire bien que modĂ©rĂ©ment salĂ©e et sa dĂ©gustation me ramĂšne instantanĂ©ment, 40 ans en arriĂšre Ă TAMENTEFOUST mieux que la machine Ă remonter le temps.
Le couscous du « FĂ©mina » me projette vers ces temps bĂ©nis de mon enfance pleins de sensualitĂ© de douceurs et dâĂ©pices et de chants berbĂšres mystĂ©rieux et Ă©mouvant, saveurs et odeurs se mĂȘlent pour projeter dans ma mĂ©moire un film en trois dimensions sans avoir besoin de lunettes, juste un palais, un nez et des images...
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