Le brunch, en apparence, se présentait comme une promesse : celle d’un instant suspendu, un répit dans l’absurdité quotidienne. Les mets, soigneusement exposés derrière la vitrine, semblaient contenir une esthétique rassurante, presque illusoire, de plénitude. Mais cette promesse s’effondra dès le premier contact avec la bouche, cet espace où le néant et l’être se rencontrent.
La variété était là, certes. Les plats, faits maison, portaient encore les stigmates de leur bonne foi artisanale. Mais cette authenticité proclamée se heurtait à une réalité plus cruelle : une quiche lourde, écœurante, qui s’effondrait sous le poids de son propre déséquilibre ; un buffet froid où chaque bouchée se dérobait au palais, laissant derrière elle l'insipidité d'un monde vidé de sa substance.
Et que dire des gâteaux vegans, fidèles au thème proclamé ? Ils étaient là, non pas pour nourrir, mais pour témoigner d’une conformité. Or, au milieu de cette quête d’une identité culinaire cohérente, le saumon cru et les crevettes, intrus dans une soupe prétendument végétarienne, surgissaient comme un paradoxe : que signifie être ici, sinon l’incompréhension ?
Seuls les jus de fruits, faits maison, portaient en eux une sincérité lumineuse, une transparence que la cuisine semblait fuir. Quant au service, il était correct, mais entaché par un geste troublant : un serveur qui, par l’usage de ses doigts, abolissait la frontière entre l’intime et l’étranger, rappelant cruellement l’absurde condition de l’homme face à l’autre.
Ainsi, ce brunch s’acheva dans une conclusion irrévocable : il n'y aura pas de retour. Non pas par colère, mais par une reconnaissance lucide du néant qui y résidait. Ce lieu n’était qu’une contingence parmi d’autres, un espace où la gastronomie renonçait à son essence pour sombrer dans une banalité...
Read moreClients fidèles depuis des années, nous avons vu Verdura à Metz décliner progressivement, au point de ne plus pouvoir rester silencieux. Ce commentaire ne repose pas sur une seule mauvaise expérience, mais sur une accumulation, dont la dernière en date a été particulièrement regrettable.
Lors d’une précédente visite, une table bancale en terrasse a fait chuter un verre à peine posé. Non seulement il n’a pas été remplacé, mais il a été facturé sans discussion. Ce genre de détail aurait pu être anecdotique s’il n’était pas symptomatique d’un service de plus en plus négligé.
Aujourd’hui : deux croques-monsieur différents et une quiche, tous servis avec de la salade. Salade terreuse, manifestement mal lavée. Aucun des plats n’a été terminé – quasiment pas entamés, pour être honnête. Aucune réaction du personnel, aucune question, comme si voir trois assiettes intactes était tout à fait normal. La quiche était à la fois brûlée, lourde et insipide. Les croques, fades, écœurants, sans aucune tenue. Trois personnes, trois bouchées, trois déceptions.
Et le service, hélas, ne relève rien. L’accueil devient glacial. D’un mois à l’autre, on tombe soit sur une serveuse adorable, soit sur quelqu’un qui donne clairement l’impression de ne pas vouloir être là. Pas de bonjour, pas de prise en charge, il faut se débrouiller pour trouver une table, appeler plusieurs fois pour commander, les couverts sont balancés sans ménagement. Aucune chaleur, aucune attention. Une froideur qui finit par gâcher totalement l’expérience.
Nous souhaitons malgré tout une bonne continuation à Verdura. Le lieu répond à une demande spécifique, et nous espérons sincèrement que des efforts seront faits pour corriger le tir. Mais pour l’heure, nous ne...
Read moreCliente fidèle depuis plusieurs années, j’ai toujours eu un attachement particulier à Verdura. Le petit café du centre-ville était mon refuge : un lieu chaleureux, apaisant, avec une équipe attentionnée et une ambiance unique.
Depuis l’ouverture du restaurant à la Cathédrale, j’ai malheureusement constaté un vrai changement – et pas dans le bon sens. J’écris cet avis non pas pour critiquer gratuitement, mais parce que j’aimerais sincèrement que Verdura garde son âme et continue longtemps à exister.
Le shift s’est ressenti dans plusieurs aspects : – Service devenu froid et impersonnel, alors qu’avant on se sentait accueilli, presque attendu. – Un flou total sur le fonctionnement : doit-on commander au bar ou attendre à table ? J’ai plusieurs fois quitté les lieux après être restée sans qu’on vienne prendre ma commande – alors que la salle était loin d’être pleine. – Un rythme de service très lent, peu fluide, parfois désorganisé. – Des prix plus élevés, ce qui pourrait être compréhensible si la qualité de service suivait.
Le lieu à la Cathédrale est certes magnifique, mais il semble avoir perdu ce qui faisait la force de Verdura : l’humain. Je me doute que recruter n’est pas simple, mais une formation sur l’accueil, la clarté et l’attention portée au client me semble essentielle. C’est ce lien-là qui manque aujourd’hui.
Je continue d’aimer Verdura profondément, mais j’hésite de plus en plus à y retourner. Et je trouve ça triste. Mon intention n’est pas de vous blâmer, mais de vous alerter en tant que cliente fidèle, avec l’espoir de voir Verdura retrouver ce petit supplément d’âme qui en faisait un endroit à part.
Bonne continuation à...
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