Bien Élevé — Restaurant in Paris

First, I’d like to thank the incredible staff they have in the restaurant. The food and service are great. Unfortunately, I cannot say the same about who I think is the owner and/or manager, and the manners he has, are quite surprising, since he seems to forget he is in the hospitality industry. Ironically, he’s the one who needs the training but his employees in that matter.

On my second visit to the restaurant, I was waiting at the main entrance, since nobody approached, I proceeded to sit myself (I’m not French and my little experience in France is that this is common behavior that I have experienced in other restaurants).

The owner immediately noticed this and proceeded to “ask” me in a disrespectful and ironic way: “Can I help you?”. I answered back and said that “I wanted to get a table”. He then started arguing saying that “I needed to get close to the counter and ask for it” (step that wasn’t necessary on my first visit, nor I was told about it).

I told him that “I was sorry about it”, words that apparently weren’t enough. He kept complaining about my action, and proceeded to ask “If he was getting to my home in the same manner ?” (Comparison that it’s absolutely ridiculous for many reasons I’m not going to list here).

I said “OK, I’m sorry” now in a more energetic way and that was it. He pointed some tables I could sit in, and after that everything went better.

Again excellent service from the staff(other than him), food it’s great but his attitude leaves much to be desired, specially on a restaurant where people from all over the world, with different manners and customs come to visit.

I’m leaving 2 starts for that reason, because despite of great food and awesome staff, his attitude it’s the main factor that ruins...

Disappointing.

Starters were okay. My son had Beef tartare which seemed like a generous portion - it was identical to my tartare as a main, just smaller. In hindsight, I would have ordered the tartare as an appetizer and something else for the main.

For mains, my wife ordered medium well beef of the day. There were some parts that were medium rare, which I tried, and I found it quite tough and nothing special about the taste. My beef tartare was good and I liked the 2 sauces. It was only my second time having tartare and found it more course than the first place I had it although the bigger chunks were noticeably more firm but the taste I think was similar.

For desert, my wife had a chocolate mousse and we believe this is what upset her stomach. After I had some to taste, I felt a gurgling in my stomach but I thought it was just me. We figured it was something in her dessert as she had to spend a little time in a certain room when we got back to our hotel.

As for service, the waiter was very accommodating but it slowed down quite a bit after we finished the main course. The waiter was pleasant but wasn't as attentive or didn't come by as he did earlier. I even had to get up to ask for the bill.

We found out about the restaurant on a YouTube video. I'll have to look for the video to maybe...

Vegan depuis que la dernière goutte de lait maternel s'est tarie sur mes lèvres infantiles ; abstinent depuis toujours, ayant développé pour le vin une crainte respectueuse et louant la modération en toute chose ; rien ne semblait me prédestiner à vivre une soirée plus que passable dans ce restaurant de viande recommandé par tous les amateurs de chair de la capitale. Ô combien j’étais alors ignorant des plaisirs sophistiqués de la gastronomie ! France, remercie le Bien Élevé, car j’étais une bête ingrate, aveugle à tes beautés et sourde aux chants les plus gracieux de ta culture millénaire, avant de passer ce seuil comme on passe du sommeil à l’éveil !

Il y a, en ce lieu, un équilibre parfait. L’accueil y est tout à fait cordial, amical, fraternel même, si l’on entrouvre la gangue de glace qui nous enserre le cœur. Dès que la carte des vins (élégamment sertie d’une reliure en cuir cousue avec des fils de lin) fut entre mes mains, j’oubliais en un instant les contraintes de mon idiote abstinence et, revendiquant enfin mon héritage girondin, commandai une pleine bouteille de Château Sigalas Rabaud que je bus accompagnée d’une assiette de Jambon Noir de Bigorre, interrompant ces plaisirs seulement pour émettre de longs râles de satisfaction. Emporté par un frénétique élan de gourmandise, j’enchaînais dans un même mouvement libérateur sur un tartare de bœuf Angus généreux en tout, et j'aurais pu boire à même le goulot l’huile fumée qui l’accompagnait si je n’eus craint, pour la santé de mes entrailles, qu’elle se mêle au vin en un limon fangeux. Mis en bouche par ces entrées qui avaient comme éveillé mes pulsions carnivores bien trop longtemps délaissées par d’absurdes contraintes morales, je commandai une côte de bœuf maturée qui me fut apportée avec une copieuse portion de frites à la graisse et un ramequin de sauce béarnaise. Ah, si seulement les hosties étaient ainsi faites ! On trouverait des succursales de l’Église vaticane de Barentsburg jusqu’aux îles Diego Ramirez, et sur toute la largeur entre les deux ! Mon verre ceint d’une auréole de salive et de vin, preuve incontestable que ma vie de frustre était derrière moi et que j’entrais dans le panthéon des bons vivants, atteignit une triste vacuité que je fus prompte à combattre en demandant une quille de Château Revelette. J’obtins l’éclat de la Provence et l’amour de tous les gens qui la peuplent, comme mis en bouteille, concentré en ce réceptacle par quelqu’alchimie divine dont le mystère n’enlève rien à l’efficace ivresse que cela provoqua en moi. Ragaillardi et en pleine possession de mon esprit aventureux, je me sentis prêt pour conclure ce mémorable gueuleton en apothéose, et commandai sans plus attendre un plateau de fromage, ses fruits secs, et une pleine corbeille d’un pain si tendre que l’émotion l’emporta sur la bienséance, tirant quelques gouttes émues de mon larmier que je croyais pourtant aride, vaincu par l’entropie.

Blémissez, ô muses de l’Hélicon ! Craint pour la postérité de ton nom, déesse du Pèlèiade Akhilleus ! Car si les aédes de notre siècle venaient à découvrir la divine inspiration qui vit en ces lieux, vous ne seriez plus l’objet de leurs invocations ! Toi, étranger que j’appelle ami, qui t’apprêtes à passer cette divine porte, n’ai peur ni du regard de Dieu ni du jugement des hommes en ces lieux, crains seulement d’y périr en état...